Il y a quinze ans, sortait au cinéma le film Lara Croft : Tomb Raider, le berceau de la vie, le deuxième volet et le dernier réalisé avec Angelina Jolie dans le rôle de la célèbre aventurière. Mais la licence ne s’est pas endormie durant ce laps de temps et plusieurs jeux vidéo sont sortis dont les plus populaires sont Tomb Raider développé par Crystal Dynamics, disponible en 2013 suivi de Rise of the Tomb Raider en 2015 et enfin un nouvel opus, Shadow of the Tomb Raider, viendra clore la série reboot fin 2018.
En 2018, c’est la Alicia Vikander qui entre dans la peau d’une Lara Croft jeune. Et pour réussir cet exploit la jeune femme s’est endurcie et à enchaîner les entraînements intensifs afin de devenir cette Lara à la fois forte et fragile, comme on a pu l’incarner dans les jeux vidéo. Et si vous êtes de ceux qui ont presque insulté la jeune femme car elle n’était pas aussi musclée qu’Angelina, rappelez-vous qu’il s’agit d’un nouveau film. Qu’il s’inspire largement de la chronologie des jeux vidéo reboot et donc d’une Lara plus faible, plus jeune, moins guerrière.
Au programme, on reprend à zéro, une nouvelle Lara, une nouvelle histoire et surtout une nouvelle vie. C’est bien le début du renouveau de la licence. Que ça plaise, ou non aux fans de la première heure, l’objectif ici et de faire découvrir l’héroïne à un nouveau public en essayant de satisfaire les fans du format vidéoludique. Si dans cette nouvelle oeuvre, le réalisateur s’est inspiré des jeux vidéo, récupérant ici et là des éléments de Tomb Raider (2013) et Rise of the Tomb Raider (2015), l’histoire est tout autre.
Angelina nous avait transporté dans deux nanars et Alicia nous embarque elle dans un véritable film d’action et d’aventure où l’héroïne n’est plus surpuissante mais apparaît aussi blessée et fatiguée même si les spectateurs n’échappent pas au problème récurent de ce style de film où 1 flèche = 1 mort. La jeune femme crève l’écran, peut-être trop d’ailleurs car à mon grand regret, son compagnon d’infortune, Lu Ren interprété avec brio par l’acteur Daniel Wu passe totalement au second plan durant la dernière partie du film.
Si le scénario a de quoi énerver plus d’un fan à un instant clé que je ne compte pas vous raconter ici, au final une petite pirouette bien maîtrisée rattrape vite ce qui paraissant comme malvenu. Les scènes d’action sont nombreuses relativement prenantes et il n’est pas rare de voir ses voisins sursauter dans leur fauteuil. On sent toutefois quelques lacunes budgétaires dans la réalisation.
Une suite est certainement déjà au programme, il ne reste plus qu’à espérer qu’elle corrigera les lacunes du premier film et que Lara ne sera pas animalisée telle une girafe sur l’affiche promotionnelle …
Invitée à la projection du film.