Avec les jeux Horizon, dont la licence s’est imposée comme un pilier des consoles PlayStation, et grâce à l’association avec le studio Gobo, LEGO Horizon Adventures a vu le jour de manière totalement inattendue. Ce projet, qui a de quoi susciter l’intérêt des joueurs, des fans de Horizon ou des amateurs de LEGO, s’inscrit dans la lignée des grandes licences ayant également eu droit à leur adaptation en jeu LEGO, comme Star Wars ou Harry Potter.
Cependant, le succès d’une licence ne garantit pas toujours un bon jeu LEGO, surtout lorsque le titre proposé s’écarte des mécaniques traditionnelles qui ont fait la renommée de ces jeux.
Éditeur | Développeurs | Support |
---|---|---|
LEGO Horizon Adventures est arrivé entre mes mains juste après avoir terminé Horizon Zero Dawn. Avec l’histoire encore fraîche dans ma mémoire, je me suis plongée dans ce jeu en parallèle des quêtes annexes que je continuais dans Zero Dawn. J’ai ainsi retrouvé Aloy et ses compagnons dans une aventure nettement plus légère et humoristique. Je m’attendais principalement à casser des briques, mais ce n’est pas tout à fait ce que j’ai trouvé.
Les jeux LEGO nous ont habitués à détruire des éléments pour récolter des pièces, lesquelles permettent de débloquer des bonus ou des personnages jouables, ouvrant de nouveaux accès dans les niveaux. Dans LEGO Horizon Adventures, cet aspect est bien moins présent. Il existe quelques éléments destructibles, mais leur nombre est extrêmement limité. Les constructions, quant à elles, ne découlent pas de puzzles complexes : une simple pression sur un bouton suffit à les compléter, ce qui est plutôt dommage.
Quant aux pièces collectées, elles servent principalement à débloquer ou améliorer des bonus en jeu et à personnaliser le village de la tribu Nora, « Le Cœur de la Mère », qui fait office de hub central. Ce village évolue au fil de la progression du joueur, permettant de construire de nouveaux bâtiments et de modifier certains éléments comme les toits, les couleurs ou les terrains. Ces options de personnalisation se déclinent en trois thèmes principaux : Horizon, LEGO Ninjago, LEGO X et LEGO City. Les pièces permettent également de débloquer des tenues pour Aloy, mais aucun nouveau personnage jouable.
Vous pouvez parcourir l’aventure avec jusqu’à quatre personnages jouables au choix, mais pas un de plus. Le mode coopératif à deux joueurs est toutefois une bonne option, bien qu’il augmente la rapidité avec laquelle on termine le jeu, déjà relativement court. Malheureusement, le manque d’interactions à faire dans les niveaux, le peu d’éléments à détruire, d’objets réellement cachés et de combats risque de lasser rapidement le duo de joueurs.
Le level design est linéaire, trop pauvre, et donne souvent l’impression de tourner en rond, même si l’on progresse dans l’histoire. Les combats, peu nombreux, se répartissent entre des phases d’exploration et des arènes où l’on affronte des vagues d’ennemis PNJ ou de monstres mécaniques. Pour ceux qui trouveraient ces affrontements trop faciles ou trop difficiles, un réglage de la difficulté dans les options permet d’adapter l’expérience, que ce soit pour les joueurs les plus jeunes ou les joueurs les plus aguerris.
Alors, que reste-t-il de positif à propos de LEGO Horizon Adventures ? L’histoire, bien qu’elle ne reprenne pas exactement celle du premier jeu Horizon, s’en inspire largement en en reprenant les grandes lignes. Ce choix offre une introduction accessible à un univers complexe pour des joueurs ne pouvant consacrer que 6 à 7 heures à une aventure LEGO, contre une trentaine d’heures minimum pour Horizon Zero Dawn.
Enfin, le jeu est visuellement réussi. Bien que certains recoins de la carte soient parfois un peu vides, la fidélité (même si cubique) au design des personnages et des machines est excellente. Les environnements, qu’ils soient baignés de lumière ou ensevelis sous la neige, restituent parfaitement l’atmosphère de l’univers Horizon. L’ambiance sonore n’est pas en reste : on retrouve les comédiens de doublage des jeux originaux de Guerrilla Games, un choix plutôt judicieux.
Merci à PlayStation qui m’a fourni le code du jeu.