Avant l’arrivée toujours non datée de Beyond Good & Evil 2 qui semble rencontrer quelques soucis de développement et dont on entendra parler désormais que quand le projet aboutira (et ce n’est pas plus mal !), Ubisoft a annoncé en juin dernier un remaster de Beyond Good & Evil premier du nom.
Sorti initialement en 2003, le jeu d’aventure qui a suscité de nombreux retours positifs, multi-récompensé, mais dont les ventes n’ont malheureusement pas suivies n’avait jamais vraiment tiré sa révérence. Grâce aux fans surtout, aux personnes qui ont travaillé sur ce projet aussi, Beyond Good and Evil n’est jamais sorti de la lumière. Ce remaster est, plus que jamais, l’occasion pour beaucoup de découvrir ou redécouvrir ce jeu culte auquel vous devriez absolument jouer !
| Éditeur | Développeur | Supports |
|---|---|---|
 | |       |
L’histoire se déroule en 2435 sur Hillys, une planète qui doit faire face à une invasion extraterrestres, les DomZ. Ces créatures néfastes enlèvent de nombreux habitants de la planète et malgré les efforts des sections Alpha qui tentent de protéger la population en établissant une dictature militaire, les rapts ne font qu’augmenter ! Un groupe de résistants, le réseau IRIS est créé pour tenter de faire la lumière sur les agissements des DomZ et sur ceux de la section Alpha. Jade, la reporter photographe que le joueur contrôle va alors prendre part à cette guerre !
Véritable jeu d’action-aventure, Beyond Good & Evil vous emporte dans une aventure extrêmement bien construite, un scénario intéressant, simple et efficace, bourré de bonnes idées avec des personnages attachants. Le titre sait se renouveler offrant aussi bien des phases d’action, d’exploration, de combats, des puzzles, de l’infiltration, des courses et de la plateforme.
Si l’aventure est linéaire, il est toutefois possible de s’en écarter quelques instants pour s’intéresser à la chasse aux perles, ressources essentielles qui permettent d’améliorer son Hovercraft afin notamment de se déplacer rapidement d’île en île. D’un côté le joueur peut choisir de chasser les perles en les cherchant dans des endroits plus ou moins secrets, accessibles les uns après les autres au fil de l’aventure, à la suite de défis comme des courses ou des combats et de l’autre la chasse à la faune en réalisant des clichés de l’ensemble des bestioles qui vivent sur la planète et même un peu plus haut dans le ciel. À ma connaissance, à sa sortie, Beyond Good & Evil était dans les premiers jeux à proposer de réaliser des clichés d’animaux dans un jeu, lesquels avaient une véritable utilité dans l’aventure en plus de proposer assez d’animaux et d’insectes à photographier sans jamais en faire trop.
Ce remaster est surtout l’occasion pour Ubisoft de proposer une version revue graphiquement, au niveau de l’éclairage et des textures, plus lisses et un jeu qui peut tourner en 4K 60fps. C’est honnêtement plutôt réussi, le titre a bien vieilli même si le gameplay peut paraître rigide et la caméra est toujours assez récalcitrante dans certains niveaux notamment lors de certains combats de bosses, mais le titre n’a pas pris une ride. Le jeu profite aussi d’une galerie composée de vidéos et d’images de conception du jeu et d’un mode speedrun. Enfin c’est surtout l’occasion d’ajouter une quête spéciale qui fait la liaison entre les deux jeux, ce premier opus et le second toujours en développement qui, pour ceux du fond qui n’ont pas suivi, se déroulera avant les événements d’Hillys.
Cette quête secondaire, “Cartes vers le passé” inclut notamment des objets et des M-Disks en référence au passé de Jade et de ses compagnons, que vous retrouverez dans Beyond Good & Evil 2, si ce n’est Pey’j, votre oncle, un cochon qui cache bien des secrets et qui sera votre compagnon d’aventure dans ce premier opus.
Dommage toutefois, les niveaux abandonnés durant le développement du jeu n’ont pas été exploités et n’apparaissent par conséquent pas dans cette version. Cela aurait été bien sympa donc la durée de vie du titre reste globalement la même 6 à 7 heures environ et c’est largement suffisant, ni trop ni trop peu !
