Prince of Persia m’avait manqué ! L’une des licences les plus fortes d’Ubisoft n’avait pas donné signe de vie depuis longtemps, en fait hors remake, depuis 2010 avec la sortie du jeu Les Sables oubliés. En attendant justement le remake du titre le plus connu de la licence, Les Sables du Temps dont les nombreux reports ont entrainé une sortie non datée, Ubisoft Montpellier nous a concocté à la surprise générale un jeu en 2D avec des assets 3D qui revient aux sources de la licence, son nom Prince of Persia: The Lost Crown. Autant vous le dire tout de suite, c’est une totale réussite, foncez !
Prince of Persia: The Lost Crown est disponible depuis le 18 janvier 2024 sur Nintendo Switch, PlayStation 4 l 5, Xbox Series l One et PC. Dans le cadre de ce test, j’ai eu l’occasion de jouer sur Nintendo Switch via un code fourni directement par l’éditeur du jeu, Ubisoft.
Éditeur | Développeur | Supports |
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Membre des immortels, un groupe de combattants, Sargon se retrouve à pourchasser les malfaiteurs qui ont enlevé le prince Hassan. Entre trahisons, mythologies, maitrise du temps et de l’espace, il devra explorer les moindres recoins du Mont Qaf et affronter les nombreux ennemis qui tenteront de lui barrer la route alors qu’il essayera de comprendre et résoudre les mystères qui l’entourent.
Si au début du titre et durant la première heure de jeu, on sent une certaine frustration à se déplacer en ayant parfois l’impression d’être sur un jeu mobile en 2D, comme certains ont aimé le faire remarquer à la sortie du premier trailer du jeu, cette sensation va vite se dissiper pour faire place au réel plaisir de se déplacer dans un univers opulent avec un gameplay complet et travaillé qui n’aurait ni le même intérêt, ni la même ergonomie, ni la même richesse sur mobile. Sur Nintendo Switch, plateforme où j’ai pu tester le jeu, le titre tourne très bien, profite d’une certaine fluidité, les combats sont vifs et l’univers s’avère plutôt beau, mais quelques petits soucis techniques viennent parfois ralentir l’expérience sans jamais la mettre en péril.
Le scénario n’a rien de vraiment extraordinaire, mais offre de petites surprises et permet aux joueurs de suivre un fil conducteur, lequel sera parfois chamboulé par des quêtes annexes, facultatives qui permettront de découvrir les quelques secrets du Mont Qaf et de glaner quelques ressources supplémentaires. Pour parvenir à compléter intégralement le jeu, pour les chasseurs de trophées, il faudra passer par ces quêtes secondaires et farm les PNJ afin d’acheter l’ensemble des objets disponibles dans les boutiques et d’augmenter au maximum le niveau de ses amulettes. Si le joueur se retrouve bloqué, il pourra à tout moment ajuster la difficulté du jeu afin de faciliter déplacements et combats.
Le titre mêle adroitement exploration, énigmes, combats et plateformes. Si dans l’ensemble les énigmes ne sont pas nombreuses, elles sont généralement d’un niveau correct pour faire réfléchir le joueur sans jamais le bloquer, ou même le frustrer. L’exploration s’intensifie au fil du jeu et en débloquant de nouveaux pouvoirs comme la Ruée de Symorgh (le dash), la griffe dimensionnelle et l’ombre du Symorght, vous accéderez par exemple à des plateformes plus éloignées. Avec l’arc et le chakram, vous aurez l’occasion d’activer des mécanismes hors de portée. Bref, tout ce qu’il faut pour avancer petit à petit dans le Mont Qaf puisque ces pouvoirs et accessoires sont à débloquer au fur et à mesure de la quête principale. La carte est grande, mais il est possible de débloquer des points de téléportation pour faciliter les déplacements et d’obtenir contre quelques cristaux du temps la carte de chacune des zones.
Côté combats, la diversité de mouvements offerte aux joueurs est assez impressionnante et les cours donnés par Artaban au niveau du Refuge permettront à la fois de mieux maîtriser les divers mouvements de Sargon que de découvrir les nombreux enchaînements de coups qu’il est possible de faire. Le réel plaisir de combattre et d’utiliser les nombreux mouvements du personnage apparaît surtout face aux bosses souvent largement inspirés de la mythologie et qui ont un pattern propre souvent divisés en plusieurs phases.
Les combats sont surtout l’occasion d’utiliser la riposte qui quand une lueur jaune apparaît sur l’ennemi se transforme en parade. Les parades prennent la forme d’animation plus ou moins courtes, selon l’ennemi en face et sont l’occasion de faire un maximum de dégâts aussi bien aux ennemis les plus fragiles qu’aux bosses. Attention toutefois, si vous n’arrivez pas à placer la parade à temps et si vous n’esquivez pas l’attaque vous prendrez une attaque chargée généralement extrêmement punitive.
Le joueur dispose aussi d’éclats d’Athra, des « attaques » chargées d’une grande efficacité qu’il faudra charger à force de combats et qui comme les pouvoirs de Sargon sont généralement d’une grande efficacité. Une jauge en bas de l’écran indique le niveau de charge des éclats d’Athra. On y trouvera aussi bien un aspect offensif que défensif et comme bien des éléments du jeu il faudra les débloquer petit à petit et en choisir deux seulement à utiliser. Par exemple, l’esprit de Shahbaz permet de lancer une attaque croisée puissance au-dessus de Sargon alors que le Souffle de Bahman permet de créer une zone de soin temporaire.
Au fil de l’exploration, vous récupérez des amulettes qui s’avèreront bien utile tout au long de l’aventure. Elles permettent d’augmenter la puissance, la vie, de récupérer plus facilement des cristaux de temps, de détecter les coffres et de profiter d’un grand nombre de bonus si équipés. Attention toutefois vous ne pouvez porter qu’un certain nombre d’amulettes, qui évoluera avec le temps. Il y a aussi les potions dont il est possible d’améliorer la quantité portée par le héros depuis l’Emporium des Mages et même les pétales de l’arbre Soma qui permettent d’augmenter la barre de vie. Encore faut-il disposer de cristaux du temps, la monnaie principale du jeu à obtenir en détruisant des gisements, en ouvrant des coffres et en se débarrassant des ennemis.